Historique de la VMA intermittente
La VMA (Vitesse Maximale Aérobie) intermittente est une notion relativement récente dans le domaine de la physiologie de l’exercice et de la performance sportive. Son émergence remonte à environ quatre décennies, lorsque des chercheurs ont commencé à explorer les relations entre la vitesse de course et la consommation maximale d’oxygène (VO2max). En effet, c’est en 1984 que la vitesse a été pour la première fois associée à la VO2max de manière significative.
Cette association a été établie par des travaux pionniers réalisés par Daniels et ses collègues en 1983. Ils ont introduit le concept de « vVO2max », abréviation de « vitesse associée à la VO2max ». Cette vitesse représentait le rythme auquel un individu atteignait sa VO2max lors d’un test incrémental sur tapis roulant. En d’autres termes, c’était la vitesse maximale à laquelle une personne pouvait maintenir son effort tout en atteignant le niveau maximal de consommation d’oxygène.
Depuis lors, la vVO2max est devenue un outil important dans l’évaluation et la prescription de l’entraînement en course à pied et dans d’autres sports d’endurance. Elle fournit des informations précieuses sur le niveau de forme physique et les capacités aérobies d’un individu, ainsi que sur son potentiel de performance.
Il existe différentes méthodes pour calculer la vVO2max, chacune avec ses propres avantages et limitations. Parmi les approches les plus couramment utilisées figurent les estimations basées sur des tests de terrain tels que des tests de course sur piste ou des évaluations sur tapis roulant, ainsi que des calculs dérivés de formules mathématiques prenant en compte des variables telles que la distance et le temps de course.
Nous pouvons calculer ceci à l’aide de différentes méthodes:
- Grâce à la relation entre la vitesse de course à des allures sous maximales et consommation d’oxygène
- Equation de Di Prampero (1986) : vVO2 max (m.min-1) = VO2max (ml.kg-1.min-1)/ Cr (ml.kg-1.m-1)
- Vitesse atteinte à la fin d’un palier progressif et maximale.
1.test VMA sur tapis et sur terrain
L’étude menée par Lacour et ses collaborateurs en 1991 a révélé une différence significative entre la vitesse associée à la VO2max (Vv02max) obtenue lors de tests effectués en laboratoire sur un tapis roulant et la Vitesse Maximale Aérobie (VMA) mesurée lors de tests sur piste. Cette découverte a mis en lumière l’impact des conditions de test sur les résultats obtenus, soulignant que l’environnement de test peut influencer les performances aérobies mesurées.
Des recherches ultérieures menées par Laiche et ses collègues ont corroboré ces conclusions en mettant en évidence des différences significatives entre les résultats des tests VMA réalisés sur tapis roulant et sur terrain. Ils ont noté que la VMA tend à être plus élevée lors des tests effectués sur un tapis de course à l’intérieur d’un laboratoire par rapport aux tests sur piste en extérieur. Cette disparité peut être attribuée à plusieurs facteurs environnementaux qui complexifient le test en extérieur et peuvent ainsi altérer les performances mesurées.
Parmi ces facteurs, on peut citer l’impact du vent, des variations de température et même des conditions météorologiques telles que la pluie. Ces éléments externes peuvent interférer avec la capacité d’un individu à maintenir une vitesse constante et à exprimer pleinement son potentiel aérobie. Par conséquent, les performances enregistrées lors des tests sur piste peuvent être légèrement inférieures à celles mesurées sur tapis roulant.
Pour pallier cette différence, il est recommandé d’ajuster la configuration du tapis roulant utilisé lors des tests en laboratoire. Une méthode couramment recommandée est d’élever légèrement l’inclinaison du tapis, généralement de 1 à 3 %.
2.Naissance des tests VMA intermittents
Berthoin conseille de choisir un test de terrain. Les plus connus sont le test VAMEVAL, le test Navette Léger Boucher. La VMA peut être perçue comme une donnée permettant de développer ses qualités aérobies. Il existait cependant des différences entre le résultat des test VMA continus et la vitesse à laquelle il faut courir pour des tests intermittents pour atteindre une sollicitation aérobie maximale pendant un temps suffisamment long pour qu’une adaptation puisse être réalisée.
Afin d’obtenir une vitesse adaptée aux exercices intermittents, des tests VMA intermittents ont alors vu le jour. Il faut ainsi les nuancer des tests VMA continus. Le première test VMA triangulaire intermittent a été le test 45-15 développé par Georges Gacon. La VMA intermittente est ainsi différentes de la VMA continue