1.Origine du test 6-24
Stéphane Morin ,un expert en méthodologie de la performance, et Thomas Joubert, un préparateur physique renommé, ont collaboré pour créer un test novateur dans le domaine de l’évaluation de la condition physique. Leur objectif était de proposer une alternative au test VMA traditionnel, souvent perçu comme contraignant et difficile à réaliser dans certains contextes. Ainsi est né le test 6-24, une méthode innovante conçue pour évaluer efficacement la capacité aérobie des individus.
Ce test, appelé le test 6-24, se distingue par sa simplicité et sa praticité. Les participants sont invités à effectuer une série de sprints de six secondes, suivis d’une période de récupération active de 24 secondes. Ce cycle est répété plusieurs fois, permettant aux entraîneurs et aux athlètes d’obtenir une estimation précise de leur capacité à maintenir un effort intense suivi d’une récupération rapide, une compétence essentielle dans de nombreuses disciplines sportives.
L’avantage clé de ce test est sa facilité de mise en œuvre. Contrairement au test VMA, qui nécessite souvent des équipements spécifiques et des protocoles complexes, le test 6-24 peut être réalisé avec un minimum de matériel et dans des environnements variés, ce qui le rend accessible à un large éventail d’athlètes et de professionnels de la préparation physique.
2. Matériel nécessaire :
Pour réaliser le test 6-24 de manière efficace, certains équipements sont nécessaires:
- Des coupelles, qui seront utilisées pour délimiter les zones de départ et d’arrêt des sprints.
- Une bande son : pour réguler le temps des intervalles de sprint et de récupération.
Le sportbeeper pro est l’outil propice pour réaliser ce test
3.Déroulement du test :
Pour maximiser l’efficacité du test 6-24, il est recommandé d’organiser le groupe de participants en trois sous-groupes distincts. Tout d’abord, une partie des participants réalise le test, effectuant les 24 accélérations de six secondes chacune avec une pause de 24 secondes entre chaque course. Pendant ce temps, un autre groupe prend en charge le rôle d’observateur, prenant des notes, fournissant des encouragements et offrant un soutien moral aux participants qui passent le test. Enfin, le troisième groupe se consacre à l’échauffement, préparant les participants à leur tour pour le test à venir.
Les participants doivent accomplir ces accélérations sur une distance variable, adaptée à leurs capacités et à leur niveau de performance, généralement comprise entre 36 et 51 mètres pour les footballeurs professionnels, ce qui correspond à des vitesses allant de 21,6 à 30,6 km/h. Les mouvements se font sous forme d’allers-retours dans une zone délimitée par des lignes distantes de 3 mètres à l’arrivée.
L’objectif pour chaque athlète est de maintenir la vitesse qu’il a choisie au début du test aussi longtemps que possible. Lorsque cela devient trop difficile, l’athlète peut réduire la distance parcourue, en abaissant le niveau de difficulté tout en cherchant à maintenir une intensité maximale. Cette stratégie permet aux participants de continuer l’exercice malgré la fatigue, tout en repoussant leurs limites et en maximisant leur effort.
Ce test, caractérisé par des efforts courts, intenses et répétitifs, peut être réalisé à n’importe quel moment et est recommandé de le faire plusieurs fois dans l’année pour suivre la progression des participants et comparer les résultats obtenus. Cette approche régulière permet d’évaluer l’évolution de l’endurance aérobie des participants et de mettre en évidence les améliorations réalisées grâce à l’entraînement et à la préparation physique.
4.Comment analyser les résultats ?
Pour évaluer la performance des participants au test 6-24, il est judicieux d’examiner à la fois la distance totale parcourue et le pourcentage de perte relative. Cette analyse permet d’avoir une vision globale de l’endurance et de l’efficacité des participants dans l’exécution de l’exercice. Pour calculer ce pourcentage de perte relative, une formule simple peut être appliquée:
distance 1er repet * 24 (nbe total de repet) – distance réellement parcourue.
Ce calcul produit une valeur en mètres, représentant la distance perdue par rapport à la distance prévue pour chaque participant. Pour obtenir le pourcentage de perte relative, cette valeur en mètres est convertie en pourcentage. Plus le pourcentage est faible, moins il y a de perte de distance.
L’analyse de ce pourcentage permet d’identifier les participants qui ont réussi à maintenir un effort soutenu sur toute la durée du test, ainsi que ceux qui ont montré une résistance plus importante à la fatigue. En évaluant la perte relative de distance, les entraîneurs peuvent obtenir des informations précieuses sur la condition physique et l’endurance aérobie des participants, ce qui peut être utilisé pour ajuster les programmes d’entraînement et identifier les domaines nécessitant une amélioration. En fin de compte, cette analyse contribue à une évaluation complète de la performance des participants au test 6-24 et à une meilleure compréhension de leur capacité à maintenir un effort maximal sur des périodes prolongées.